L’épisode 1 de la saison 2 de la bataille des chefs autour des lions indomptables vient de commencer.
Le 23 juillet, une lettre signée à Yaoundé le 21 juillet et attribuée à Marc Brys a été divulguée sur les réseaux sociaux. Dans ce document adressé au MINSEP avec une copie à la FECAFOOT, l’entraineur sélectionneur des lions annonce la résiliation de son contrat avec l’Etat du Cameroun et dénonce-le non payement de ses droits et ceux de son staff depuis plus de 60 jours. Dans la foulée, la FECAFOOT réagit à travers un communiqué de presse non loin surprenant de par son contenu. Dans ce communiqué avec des erreurs d’orthographes (signe d’une précipitation rédactionnelle ndlr), l’instance de Tsinga dit prendre note de la résiliation et annonce l’élaboration d’une stratégie pour remplacer Marc Brys.
Mais c’était sans compter sur la suite de cet épisode 24h Chrono dans lequel les rebondissements sont permis. Un peu plus tard donc, une seconde lettre encore attribuée à Brys et signée ce 23 juillet à Yaoundé alors que le sélectionneur est en Belgique dément formellement la résiliation du contrat et affirme que cette première lettre est le fruit du piratage de ces comptes et adresses. Cette seconde lettre avec la même signature n’a plus objet d’une copie à la FECAFOOT. Pour accompagner cette version, le patron du sport au Cameroun rentre dans la danse des communiqués. Toujours le 23 juillet, Le Pr Mouelle Kombi de son côté prend d’abord la défense du technicien Belge et affirme que ce dernier et son staff ont reçu leurs payements depuis le 18 juillet. Une réaction qui sans doute réveille les esprits au repos depuis plusieurs jours. L’opinion se redivise et de chaque côté on prêche pour sa chapelle. Certains accusant la FECAFOOT d’avoir produit un document falsifié ou encore d’avoir un reçu un document sans vérifier l’authenticité de cette première lettre prétendue par le sélectionneur avoir été conçu sans son accord. En face, on évoque plutôt la volonté ministérielle de réparer les dégâts par la prétendue démission de Brys.
Au milieu, de cette divergence, surgit alors un autre document à charge. Un document de la CAMPOST avec certaines informations manuscrites sur l’expéditeur et le récepteur de la première lettre est publiée. Sur ce courrier, le nom et le contact de Marc Brys y sont inscrits comme expéditeur mais le pays de l’expédition et le lieu de résidence de l’expéditeur ne sont pas inscrits. Sur le côté de l’expéditeur, le courrier a pour destinataire non pas la FECAFOOT mais Samuel Eto’o à Tsinga.
Des incohérences en une seule journée qui suscitent des interrogations. A la lumière des événements, qui est donc finalement à la manœuvre de ce vacarme ? Pourquoi une telle célérité dans les communiqués pour une lettre signée 48h plus tôt ? De quels camps sont les spécialistes communicateurs, sémiologues et en sémantiques cachés derrière tout ceci. A deux mois d’une qualification pour le mondial 2026, qui veut implanter la théorie du chaos ? Au final qui ment le peuple camerounais ?
Malachie Fotso
21 juillet 2025
24 juillet 2025