Le CHAN 2025 a débuté et le Cameroun n'y est pas. Une non participation qui révèle des failles structurelles qu'il faut à tous les prix éradiquer pour sortir de cette spirale negative.
Depuis l'existence du CHAN en 2009, c'est la troisième fois que le Cameroun ne participe pas à cet événement sportif majeur. Ils ont été disqualifiés par la République centrafricaine lors du dernier match éliminatoire qui s'est joué au mois de décembre 2024 à Bafoussam. Une élimination qui peine à être perçue comme un simple échec de parcours.
Pour l'analyste sportif Kisito Eloundou, « il y a un problème de compétition ». Les Lions A' n'étaient pas assez préparés selon lui. Un manque de préparation qui a pesé sur leur performance face aux Centrafricains, qui ont, eux, réalisé un exploit en se qualifiant.
Sur un autre aspect, la non-participation à ce CHAN 2025 laisse transparaître les failles structurelles qui existent au sein du football camerounais.
Au premier rang de ces failles, se trouvent des championnats locaux marqués par une organisation médiocre et un encadrement technique limité, qui ont eu un impact direct sur la compétitivité des Lions A'. À cela s'ajoutent le manque de matchs amicaux, la sélection tardive des joueurs, sans oublier le grand manque de cohésion d'ensemble.
Au-delà de ces failles, cette élimination met en lumière un problème plus profond lié à la gestion même du football camerounais. Entre mauvais choix tactiques, conflits persistants et manque de valorisation des joueurs, il est clair que ce si mauvais résultat qu'est la non-participation des Lions A' au CHAN 2025 ne surprend personne, et pourtant cela détériore l'image du football camerounais.
Comment se sortir de l'impasse ?
Pour sortir le football camerounais de cette spirale négative, il est plus qu'urgent de revaloriser le championnat national en le rendant beaucoup plus professionnel, de valoriser les joueurs tout en leur accordant un encadrement technique de qualité. Cela passera également par un réel soutien aux clubs.
Parallèlement, un investissement massif dans la formation est plus que nécessaire : entraîneurs qualifiés ou encore multiplication des centres de formation. Tout ceci devra être revu à la hausse pour permettre de bâtir une nouvelle génération de footballeurs formés localement, dotés d'une vision claire et compétitive.
C'est à ce prix que le Cameroun pourra renouer avec son prestigieux rang en Afrique et même dans le monde entier, et ne plus à l'avenir manquer un tel rendez-vous.
Amstrong Nickey MBAH
21 juillet 2025
