Cameroun vs Eswatini : Les Lions indomptables rugissent fort à Yaoundé

Dès la 6ᵉ minute, Bryan Mbeumo déborde sur son aile droite et centre fort devant le but : le défenseur swazi Innocent Dlamini détourne malheureusement le ballon dans ses propres filets (1-0).

Vingt minutes plus tard, Mbeumo récidive avec une passe millimétrée pour Georges-Kévin N’Koudou, qui ajuste une tête imparable (2-0).

À la 28ᵉ minute, c’est Arthur Avom qui parachève la démonstration, inscrivant son premier but en sélection sur une tête croisée (3-0).

Au-delà de l’efficacité, les Lions ont impressionné par leur intensité et leur justesse technique. Chaque attaque semblait dangereuse, et le trio offensif N’Koudou_Aboubakar_Mbeumo a multiplié les appels et combinaisons, étouffant une défense d’Eswatini dépassée et tous trois ont été impliqués dans les trois buts.

Les Lions solides dans chaque compartiment

André Onana, une soirée tranquille

Le gardien de Manchester United a vécu une rencontre calme. Hors d’un tir lointain bien capté, il n’a pratiquement pas été inquiété. Mais son rôle n’a pas été anodin : il a relancé proprement au pied, permettant de casser le pressing adverse et de repartir rapidement vers l’avant. Sa sérénité et son placement constant ont rassuré toute la défense.

Une défense remodelée mais

disciplinée

Moumi Ngamaleu, replacé au poste de latéral droit, a livré une prestation sérieuse malgré son manque d’expérience défensive. Il a compensé ses limites dans le placement par une grosse activité et un engagement permanent dans les duels. Il a néanmoins été battue plusieurs fois dans les débordements offensives.

Michael Ngadeu a imposé sa puissance dans les duels aériens, formant un duo complémentaire avec Enzo Boyomo, plus vif dans les anticipations et dans les sorties de balle. Ensemble, ils ont muselé l’attaque d’Eswatini, réduite à de longues balles stériles. Malgré des erreurs et des débordements au niveau de la défense centrale subi par Michael Ngadeu.

Nagida Aboubakar, titularisé à gauche, a montré de l’envie et un bon volume de jeu. Il multipliait les appels du côté gauche, permettant à Nkoudou de se replacer et obtenir des centres vers la surface de réparation.

Un milieu dominateur

Zambo Anguissa a régné dans l’entrejeu, dictant le rythme et récupérant de nombreux ballons. Sa puissance physique et sa qualité technique ont permis au Cameroun de conserver la maîtrise au milieu, même si on enregistre toute fois toutefois quelques pertens de balles et des duels, ce qui a favorisé aux Bouclier du Roi de multiplier des contres attaques.

Martin Hongla a joué plus bas, couvrant les espaces laissés par les latéraux et coupant les transitions adverses. Moins visible, il a pourtant été essentiel à l’équilibre collectif.

Arthur Avom, récompensé par un but, a apporté de la verticalité et de la percussion. Très disponible entre les lignes, il a constamment proposé des solutions et a mis la défense d’Eswatini sous pression par ses appels.

Une attaque incisive

Bryan Mbeumo a été l’homme de ce match, impliqué dans les deux premiers buts, intenable dans son couloir. Ses accélérations, sa qualité de centre et son pressing ont fait vivre un calvaire à la défense adverse.

Georges-Kévin N’Koudou a confirmé son efficacité devant le but, en marquant de la tête. Outre ce but, il a multiplié les courses vers l’intérieur et les prises de profondeur, apportant du danger en permanence. Il également multiplier le pressing.

Vincent Aboubakar, capitaine, n’a pas marqué mais a joué un rôle pivot important, pesant sur la défense et libérant des espaces pour ses coéquipiers. Toujours combatif, il a aussi participé au pressing et à la construction et à été récompensé d'une passe décisive qu'il a servi de la tête au jeune Arthur Avom. Le capitaine des lions n'a pas afficher un rythme et une performance offensive séduisante, il a réussi à contrôler uniquement deux ballons dans

la surface de réparation.

Des remplaçants impliqués

Le sélectionneur Marc Brys a donné du temps de jeu à plusieurs remplaçants en seconde période.

Christian Bassogog a tenté d’apporter de la vitesse sur son aile, provoquant balle au pied mais manquant parfois de précision dans le dernier geste.

Frank Magri s’est montré disponible et combatif. Ses appels en profondeur ont étiré la défense adverse, mais il n'a pas eu d'occasion.

Danny Namaso, plus discret, a essayé de combiner dans l’axe et de conserver le ballon. Il s’est montré utile dans la conservation du rythme en fin de match et a également essayer plusieurs centres en étant hors de la surface de réparation. Ce qui peut être pour Marc Brys un remplacement gagnant.

Éric Maxim Choupo-Moting, de retour dans le groupe, a disputé quelques minutes. Très mobile dos au but, il a apporté son expérience même s’il n’a pas eu d’occasion franche.

Marc Brys, des choix payants

Le sélectionneur a surpris en titularisant Moumi Ngamaleu au poste de latéral droit et le jeune Nagida Aboubakar à gauche. Un pari audacieux qui s’est révélé concluant, puisque la défense n'a pas laissé trop de déchets. En plaçant Avom derrière les attaquants, Brys a également permis au milieu d’être plus vertical et créatif.

Ses changements en seconde période, bien que moins percutants, ont donné du temps de jeu à plusieurs cadres de l’effectif, consolidant l’esprit de groupe. Toutefois, ces remplacements ont conduit à une utilisation de près de 6 attaquants sur le terrain au même moment. Bassogog qui était censé sortir les centres sur l'aile gauche, était obligé de revenir en retrait pour apporter de l'énergie au milieu de terrain pour libérer Namaso sur le côté. Le technicien Belge a fait preuve d'une grande technicité en conservant Jackson tchatchoua sur le banc, et en titularisan Aboubacar Nagida sur le côté gauche de la défense.

Cette victoire confirme que le technicien belge parvient peu à peu à installer sa patte et à construire une équipe compétitive. Mais le plus difficile resté à venir, c'est mardi prochain contre le Cap-Vert pour essayer de reprendre la tête du groupe D actuellement occupé par les Capverdiens a

vec 16 points.

CESAIRE NKOH