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L'ATTITUDE MARC BRYS QUI PEUT NOUS COÛTER CHER

08 août 20253 mins de lecture
Football News

Lors de son point de presse du 2 août dernier, le sélectionneur Marc Brys a laissé percer une confiance trop affirmée envers l’adversaire à venir, l’Eswatini. Une attitude qui, si elle se révélait mal placée, pourrait compromettre les ambitions des Lions Indomptables.

Sans remettre en cause la préparation logistique, Brys a qualifié l’Eswatini comme « une équipe qu’on doit battre », minimisant l’adversaire avant même le coup d’envoi. Un propos noté comme potentiellement dangereux en conférence de presse. Dans une compétition où chaque point compte, un tel ton peut s’apparenter à un excès de confiance, souvent sanctionné sur le terrain.

Le technicien belge a pointé du doigt les difficultés d’organisation : quatre heures de blocage à l’aéroport, retard à l’entraînement et fatigue accumulée du groupe. Si ces éléments peuvent effectivement impacter les performances individuelles, ils ne suffisent pas à justifier une approche jugée trop décontractée face à un adversaire qui pourrait se montrer plus coriace que prévu.

Au-delà de l’attitude affichée, Brys a une nouvelle fois dénoncé des personnes « travaillant contre l’équipe nationale », en ciblant directement la FECAFOOT. Une attaque frontale qui révèle un climat toujours tendu. Dans un tel contexte, la diplomatie est cruciale… et l’arrogance, un luxe qu’on ne peut se permettre.

L’ESWATINI, UNE ÉQUIPE À NE PAS MÉPRISER

Malgré son statut de petit poucet du groupe D, l’équipe nationale d’Eswatini ne doit en aucun cas être sous-estimée par le Cameroun. Solide défensivement, elle a réussi à tenir tête aux Lions Indomptables lors du match aller avec un score nul et vierge (0-0), démontrant une grande discipline tactique.

Portée par des cadres expérimentés comme le gardien Mlamuli Makhanya et le capitaine Mthunzi Mkhontfo, et dynamisée par des éléments prometteurs comme l’attaquant Mayibongwe Mabuza, auteur d’un but dès sa première sélection, l’Eswatini reste capable de surprendre par son engagement, son organisation et sa motivation.

Une nouvelle contre-performance face à cette équipe bien organisée, mais souvent sous-estimée, pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour le Cameroun.

AU LIEU DE SOUS-ESTIMER, IL FAUT PLUTÔT BIEN SE PRÉPARER

Plutôt que de sous-estimer l’Eswatini, Marc Brys devrait adopter une posture de rigueur et de concentration maximale. Cela passe par une analyse approfondie de l’adversaire, en étudiant ses derniers matchs, son schéma tactique, ses forces (notamment en défense et en transitions rapides) et ses individualités clés.

Il devrait ensuite préparer ses joueurs mentalement, en insistant sur le fait qu’il n’y a plus de « petite équipe » en Afrique, et qu’un relâchement, même minime, pourrait coûter cher dans la course à la qualification.

Sur le plan technique, Brys devrait aligner un onze compétitif, en commençant déjà par convoquer les joueurs qui disputeront cette rencontre. Il serait également stratégique d’organiser un ou deux matchs amicaux internes pour tester les automatismes et donner du rythme à ses cadres.

Enfin, la communication autour du match doit être mesurée et respectueuse : motiver son groupe tout en respectant l’adversaire est souvent un gage de professionnalisme et de cohésion.

Amstrong Nickey MBAH