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BARRAGES REGIONAUX FEMININS : UNE ORGANISATION A TROUBLE TETE

07 août 20252 mins de lecture
Football News

Malgré les efforts et la passion des joueuses et des encadreurs, l'organisation du championnat de deuxième division de football féminin au Cameroun est confrontée à de nombreux défis qui entravent son développement et sa professionnalisation. Ces problèmes, souvent similaires à ceux rencontrés dans d'autres ligues africaines, créent un environnement peu propice à l'épanouissement des talents et à la reconnaissance de la discipline.

Le principal obstacle reste le manque de financement. Les clubs de D2 féminine opèrent souvent avec des budgets très limités, voire inexistants. Cela se traduit par des conditions de travail et de jeu précaires pour les joueuses. Les salaires sont souvent irréguliers, voire inexistants, obligeant de nombreuses athlètes à cumuler leur passion avec d'autres activités pour subvenir à leurs besoins. L'absence de soutien financier de la part des instances dirigeantes comme la FECAFOOT est une source de frustration récurrente pour les présidents de clubs, qui peinent à couvrir les frais de déplacement, d'hébergement, d'équipement et de soins médicaux. Les matchs et les entraînements se déroulent souvent sur des terrains en mauvais état, parfois sans vestiaires dignes de ce nom. Ce manque d'infrastructures adéquates a un impact direct sur la qualité du jeu et expose les joueuses à des risques de blessures.

L'organisation du championnat est souvent marquée par une grande instabilité. Le calendrier publié par la ligue de football féminin est régulièrement chamboulé. Cette imprévisibilité nuit à la planification des équipes et démoralise les joueuses et le staff. Il faudrait peut-être laisser la charge aux ligues régionales la programmation des rencontres comme c’est le cas avec le football masculin.

Le football féminin, et en particulier la deuxième division, souffre d'un déficit de visibilité médiatique. Les matchs sont rarement diffusés ou couverts par la presse, ce qui limite la notoriété des joueuses et des clubs, et freine l'attraction de potentiels sponsors. Cette faible exposition maintient la discipline dans l'ombre du football masculin et renforce les stéréotypes selon lesquels le football ne serait pas un sport pour les femmes.

Ces défis sont symptomatiques d'un problème plus large : le manque de professionnalisation et de considération pour le football féminin au Cameroun. Si la FECAFOOT a manifesté son intention de soutenir davantage la discipline, les actions concrètes restent attendues pour permettre à ce championnat de D2 de devenir une véritable pépinière de talents et de contribuer pleinement à l'essor du football féminin dans le pays.

Malachie Fotso