Téléchargez notre application mobile ! Decouvrez des articles de Sport et Nouveautes sur LNSHOP.
LogoFOOT

Marc Brys : le trouble qui trouble le trouble.

02 août 20253 mins de lecture
Football News

L’ambiance reste tendue au sommet du football camerounais. Depuis sa nomination, Marc Brys avance à contre-courant dans un paysage footballistique miné par les conflits d’intérêts et les tiraillements institutionnels. Le sélectionneur belge est en guerre ouverte avec sa propre fédération, la FECAFOOT, qui contrôle pourtant une large partie des aspects techniques liés à sa mission.



Alors que l’opinion bruisse de rumeurs sur l’arrivée imminente d’un nouvel entraîneur, rien ne semble pourtant acté officiellement. Dans les règles, c’est l’adjoint qui prend le relais en cas de démission constatée. Or, du côté de la FECAFOOT, tout semble indiquer que Martin Ndtoungou Mpile s’apprête à conduire les Lions indomptables lors de la prochaine trêve internationale, en septembre.

Un schéma déjà aperçu lors de l’affaire Mununga : c’est bien la FECAFOOT qui transmet la liste des officiels à la FIFA. D’où la panique apparente dans le camp Brys.

Sans Brys, que change-t-il concrètement chez les Lions ?

1. Une liste de joueurs totalement revisitée

Le départ de Brys marquerait une rupture dans les choix de joueurs. Jusque-là, le technicien belge ne contrôlait véritablement qu’une douzaine de noms sur les listes, les autres lui échappant en partie. L’arrivée d’un nouveau staff entraînerait probablement la convocation de joueurs plus en forme, avec une refonte partielle des titulaires.

2. Le réseau des agents désorganisé

Certains agents et intermédiaires, proches de l'ancien staff, pourraient perdre leur influence. Cela signifierait la fin des rétrocommissions et du clientélisme. On a vu ces derniers mois des joueurs sans club ou évoluant dans des championnats obscurs être convoqués sans justification sportive claire. Ce système pourrait s'effondrer avec un changement d'entraîneur.

3. Une meilleure collaboration FECAFOOT-staff technique

Le climat délétère actuel entre le sélectionneur et sa fédération devrait s’apaiser. Illustration récente : lors de la dernière trêve FIFA, Brys aurait refusé d’envoyer la liste des joueurs, obligeant le préparateur physique Christophe Manœuvrier à s’en charger lui-même. Une situation ubuesque appelée à disparaître.

4. Le MINSEP perdrait son bras de fer

Ce conflit, que d’aucuns estiment inutile, verrait la FECAFOOT reprendre le plein contrôle des opérations sportives : fin des scènes surréalistes dans les aéroports, fin des polémiques sur le rôle des assistants ou le choix des stades. Ne resterait alors que la signature de la fameuse convention FECAFOOT-MINSEP à négocier.


Une fronde des joueurs en soutien à Brys ?

L’un des risques majeurs d’un remplacement de Brys réside dans l’attitude de certains cadres de la sélection. Certains lui doivent leur temps de jeu, voire leur simple présence en sélection. Si le technicien belge est écarté, ces joueurs pourraient-ils lever le pied ? Entrer en résistance silencieuse au risque de compromettre les chances de qualification du Cameroun pour la Coupe du monde 2026 ?

Ce serait un pari risqué. Ne pas jouer une Coupe du monde, c’est aussi rater un rendez-vous crucial dans une carrière. Beaucoup n’ont pas digéré la désillusion du Qatar 2022 et attribuent une part de responsabilité à l’actuelle direction fédérale. C’est ce ressentiment qui explique en partie leur loyauté envers Marc Brys.


Quoi qu’il advienne, la saga continue. Entre bras de fer institutionnels, calculs politiques et guerres d’ego, l’avenir des Lions indomptables semble toujours aussi incertain.